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Union des syndicats Force Ouvrière des cheminots des services de direction et annexes de SNCF (services centraux)
28 novembre 2005

Les Leçons d'une grève reconductible

Après :

  • la crise des banlieues qui laissa durant plus de 10 jours de marbre le gouvernement,

  • les provocations du président Gallois sur la prime d’intéressement,

  • les 5 ou 6 grèves carrées de 2005 et celles de 2004 qui, quelle qu’en soit l’ampleur, ont laissé de glace une direction qui, de longue date, avait anticipé dans ses comptes ces mouvements sociaux,

  • les grèves de la SNCM et des traminots de Marseille qui compte tenu de la surface de leur entreprise n’ont pu aboutir malgré la détermination des agents.

Il n’a fallu qu’une seule journée de grève annoncée reconductible, voire simplement la menace de cette grève pour que :

  • le président Chirac parle immédiatement à la télévision contre la privatisation,

  • le ministre Perben écrive avant la grève aux syndicats contre l’ouverture à la concurrence et pour le maintien des lignes TIR dans le réseau SNCF,

  • le président Gallois gèle son projet d'embauche des cadres principalement en CDI comme contractuels de droit privé et sorte enfin de ses dossiers quelques réponses aux revendications salariales et d’effectifs que les cheminots  expriment régulièrement sans faiblir mais habituellement sans écho.

Même si certaines de ces annonces restent sur un plan symbolique et n'apportent que très peu de réponse au fond du problème qui réside au niveau Européen, à l’ouverture de notre réseau à la concurrence, et à la privatisation par appartement de la SNCF.

Même si le doublement de la prime d’exploitation ne correspond qu’au versement d’une prime déjà prévue dans les comptes de l’entreprise au titre des résultats de 2005.

Même si les efforts faits sur les effectifs restent réduits en les comparant aux réductions d’effectifs planifiées en 2005.

Même si 0,3% d’augmentation salariale en janvier 2006 sont d’ores et déjà prévus être intégrés aux futures négociations salariales de 2006 et donc loin de rattraper la perte de pouvoir d’achat de 6% cumulée depuis 3 ans.

Même si le frein sur les restructurations demande à être beaucoup plus ferme

Il n’en reste pas moins que ces avancées existent et qu’elles représentent une rupture significative avec le refus systématique de discussion qu’opposait jusqu’alors la direction aux syndicats.

C’est donc bien parce que quatre syndicats FO, CGT, SUD et la FGAAC ont décidé de déclencher une grève reconductible et non d’organiser une énième journée d’action que la direction a dû reculer

Les cheminots ont su faire preuve de responsabilité et en gardant la tête froide tirer les leçons du mouvement en cours pour apprécier ses résultats, comprendre que tout ne pouvait se jouer sur cette action et que d'autres actions seraient nécessaires pour défendre le service public, notre statut, nos prestations sociales et nos retraites.

Avec eux, Force Ouvrière a participé à cette grève.

Les cheminots et Force Ouvrière sauront organiser les grèves reconductibles qui seront nécessaires pour défendre le service public, le statut et nos prestations sociales.

Notre tract au format PDF :  la_vie_syndicale_du_23_novembre_2005.pdf

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