Le 23 novembre 2005 à propos de la grève en cours

Voici au format PDF un tract de notre Fédération qui fait le point sur les propositions faites, hier soir, par la direction dans le cadre de l'action de grève reconductible en cours. (PREMIERES_AVANCEES_REVENDICATIVES.pdf)

Elles restent sur un plan symbolique et n'apportent que très peu de réponse au fond du problème qui est l'ouverture à la concurrence et la privatisation par appartement de la SNCF. Elles représentent toutefois une avancée significative que la stratégie des journées d'action n'avait jamais su nous apporter alors qu'elle nous a fait perdre de nombreux jours de grève.

Il faut également apprécier les annonces faites par Gallois qui refusait de présenter au COMEX son projet de priorité d'embauche des cadres sous un statut de contractuel. Il faut également prendre en compte les propos de Perben et de Chirac qui font état d'aucun projet de privatisation de la SNCF et surtout celles de Perben qui font état du maintien des lignes TIR dans le réseau SNCF et de son opposition à l'accélération du processus d'ouverture à la concurrence proposée par la commission Européenne. Cette question doit rester au coeur de nos préoccupations car elle conditionne toutes les autres et l'action des cheminots a le pouvoir d'influencer grandement le calendrier. L'important est donc de proposer aux cheminots des actions qui leur permettent de gagner. 

Certes nous pouvons analyser les propos de la direction et du gouvernement comme des voeux pieux, même y voir des mensonges mais ils sont écrit et nous pouvons maintenant dans ce cadre prévoir qu'en cas de défection nous saurons les rappeler y compris en les menaçant d'une nouvelle action de grève d'ampleur.

Ces propositions légitiment donc dès à présent notre action même si elles restent insuffisantes compte tenu de nos revendications.Nous pouvons aussi considérer dès à présent qu'elles sont insuffisantes et que l'action en cours peut nous permettre d'obtenir plus car une action de grève reconductible ne saurait être lancée tous les mois.

C'est donc aux cheminots dans les AG d'apprécier l'état du rapport de force et de se décider sur la poursuite ou non du mouvement.

En ce qui nous concerne dans les directions centrales, compte tenu du rapport de force et de l'inorganisation des assemblées générales, il nous est pas possible de poursuivre l'action même s'il est hors de question d'appeler à la reprise du travail. Donc à l'instar de nos collègues nous nous alignons dans un mouvement qui pour nous est à la reprise du travail aujourd'hui.

En ce qui concerne l'action nationale nous ne pouvons que transmettre notre appréciation qu'il faut chacun juger à la fois à partir de la situation locale, en fonction des revendications et du nombre des grévistes subsistant mais également en prenant en compte au niveau national l'état de la mobilisation. Nous devons éviter de jouer les villages gaulois et d'épuiser une région ou un établissement qui ne pourrait pas repartir ultérieurement.

Il faut garder la tête froide en tirant les leçons de la grève de 1995 et comprendre que tout ne peut se jouer sur cette action, que d'autres actions seront nécessaires et devront bientôt être entreprises pour défendre le service public, notre statut et nos prestations sociales. 

Hier les chiffres de grévistes annoncés par la direction faisaient état d'environ 23% de grévistes avec des chiffres très très faibles dans les directions centrales.

Toutefois les Unions régionales FO ne nous ont pas confirmé ces chiffres faisant état d'un nombre bien plus important de grévistes.

Les assemblées générales qui se sont tenus dans les établissements ont pour la plupart reconduit le mouvement et ce matin elles apprécieront le résultat des propositions faites par la direction.

Salut et fraternité

Le secrétaire de l'Union